J’imagine qu’un enfant particulier est un enfant qui nous semble particulier, toute la question étant de savoir sur la base de quels critères. Très honnêtement – ceci dit avec la liberté de ton d’un Jean-Marie Geng, par exemple, que je conseille (Mauvaises pensées d’un travailleur social) ou encore d’un Fernand Deligny (Graines de crapule), – il y a plein d’enfants qui peuvent nous sembler bateaux, et c’est même très arrangeant quand on est animateur, parce que nous n’avons pas de diplôme de moniteur-éducateur ni d’éducateur, mais je suis sûr que ces derniers peuvent éprouver le même genre de choses. Donc la plupart peut sembler bateau et au fond, “elle l’est”, rapport à qui nous sommes, étant donné que la plupart du temps “nous sommes quelqu’un dans la moyenne” aussi. Donc comme les jeunes sont dans la moyenne, nous sommes tous dans le même bateau …
… et ça tombe bien, parce que l’objectif est surtout animatif, à mener des animations et gérer la vie quotidienne, qui domine pour ainsi dire en centres de vacances donc bon. Au moins, plutôt que de se demander si un-e-tel-le est particulier-e ou non, on réalise et atteint les objectifs pédagogiques sans être bêtement focus sur les personnalités des un-es et des autres, car on n’a pas demandé à être jugés.
Maintenant on ne va pas se le cacher : il y a des caractères qui ne nous reviennent pas toujours, et d’autres qui nous parlent. C’est qu’une partie du caractère est congénitale, ou que les expériences de vie sont similaires dans notre jeunesse, les parents, les anims petite enfance et les nurses, etc. voient déjà très bien chez les nourrissons “ont leur petit caractère”, or s’il y a des adultes dont la physionomie change depuis bébé, force est de constater largement des airs de ressemblance quand on retombe sur de vieilles photos. Ce que je veux dire, c’est que nos caractères présentent une certaine stabilité c’est indéniable. On n’est pas des petits “flocons de neige merveilleux et uniques” abstraits, même si on n’est pas non plus “la merde de ce monde prête à servir à tout” non plus.
Bref, ainsi, chacun présente des particularités perspectives, de même que nous en trouvons perspectivement aux autres, de même qu’on peut être parfaitement banals et que des personnes – même jeunes – peuvent nous sembler banales. C’est comme ça. Mais là encore l’objectif n’est pas de (se) juger (les uns les autres) en se regardant le nombril, puisque c’est juste bon à se crêper le chignon et ne rien apporter à l’animation ni à la vie quotidienne. Dans l’animation, on est là pour (s’)animer, et ça veut dire qu’on (s’)active selon possibilités et envies du moment, quittes à adapter un programme trop-bien-prévu de longue date.
Il est dommage de ne pas revenir pour raconter les suites, les échos, la présentation, ce qu’on dit les formateurs, etc…
Comme d’hab… On vient pomper sur le forum et on se revient pas donner? J’ose croire que ce sera autrement…
Allez leBAFAdepipriac, même fini, il faut revenir raconter!!
Le contexte permet de vous répondre de manière plus juste et de confirmer ou non une impression…
En l’occurrence, je me suis trompé sur l’impression que j’avais que c’était un temps de travail descendant.
Il me semble intéressant de se poser cette question “enfants particuliers ou pas” comme vous le faites? mais on pourrait aussi se poser la question du pluriel de votre question et partir simplement de l’idée qu’un enfant est un enfant et que l’adulte qui doit être en relation avec lui doit chercher avec l’enfant un mode d’intervention permettant à l’enfant d’être bien… De ce fait toute généralisation est impossible, toute tentative de mettre des catégories est difficiles.
Entrer dans un tel logique revient à faire de la pédagogie et non de la méthodologie et/ou toute autre forme de travail technocratique…
ce que nos formateurs demandent, c’est d’avoir un temps de réflexion sur un sujet en particulier.
nous avons nous même choisis notre thématique. Et le thème n’était autre que ce que nous avons ennoncé 🙂 , c’est a dire les enfants particuliers, si enfants particuliers il y a ^^
Effectivement nous somme en stage avec les CEMEA, mais on aimerai savoir pourquoi cette question ?
Les catégories que nous avons énoncées viennes de nous même car tout ce travail a été effectué en autonomie
On aimerai bien avoir plus de temps mais nous n’en avons pas autant qu’il faudra
Merci.de vos réponses
(re)bonjour le BAFA…
Je voudrais savoir ce que vos formateurs vous demandent exactement…
Ca sent le temps connaissance de l’enfant et public spécifique? Est-ce que je me trompe… Vous êtes en stage avec les CEMEA?
Vos catégories : hyperactif, colérique, etc… Elles viennent de qui?
Bref, prenez un peu de temps pour décrire le contexte, c’est utile pour répondre.
Merci.
Avé lebafadepipriac
Moi aussi je trouve votre initiative louable.
Par exemple, hyperactif, colériques, introvertis, violents etc.…
Vous avez bien fait de mettre des points de suspension. on pourrait ajouter de nombreux cas.
En fait chaque enfant est lui m^me un cas particulier. A l’animateur de s’adapter.
De plus suivant les circonstances le même enfant peux avoir des comportements très différents.
Tous les enfants ont besoin d’être pris en compte.
Ensuite attention au fait de donner plus d’écoute, d’attention, d’un confident, d’un suivi plus accru, de parler, de sécurité, de réponse.
Cela peux être à double tranchant, pour plusieurs raisons. je parle de vécus par des collègues et moi..
les réactions des autres qui peuvent se sentir délaisses.
Il est arrivé que ce type d’enfant se sentant “protégés” deviennent infernal ensuite.
Ne pas oublier que l’ACM a une fin et que l’enfant doit rentrer chez lui. j’ai vu des cas ou le départ était douloureux.
Ceci encore plus vrai en séjour avec hébergement qu’en accueil de loisirs.
Au exemples de Shaaa, (que j’approuve) j’ajouterai un article lu dans une revue.
Si le professeur Binet ( l’auteur principal du fameux QI) avait été Bantou…les critères seraient surement très différents.
Vous n’avez que peu de temps pour approfondir. C’est vrai. mais n’oubliez pas qu’une formation générale BAFA dure 8 jours; qu’il y a de nombreux concepts à voir. Donc cette formation est forcément plus large que profonde.
Pour approfondir il faudra suivre une formation professionnelle.
je pense que vous devez être satisfait , car vous avez eu plusieurs réponses positives.
La seule que je réprouve est la première, qui est limite méprisante, dans le ton.
Ce qui est positif est que vous ayez répondu aux messages.
Ah ou j’oubliais. Avez-vous parlé de votre initiative aux formateurs? Si oui ; qu’elle a été leur réponse ou réaction. cela serait intéressant de la connaître.
Allez bye
Je suis désolé si vous avez compris que nous disions que ces “enfants particuliers” etaient des enfants handicapés (nous ne devions pas rentrer dans ce sujet).
On a eu peu de temps pour pousser et approfondir nos recherches.
Nous l’avons posté sur le forum dans le but de continuer à réflechir et d’avoir des avis comme le votre.
Merci :thx: 😉
nous sommes d’accord sur le fait que les “enfants particuliers” n’existent pas .
si nous mettons des guillemets sur ces mots c’est que nous ne sommes pas d’accord avec l’existence “d’enfants normaux” 🙂
Petite réponse… aussi, moins pour vous que pour tirer les oreilles de vos formateurs, formatrices. 😀
Passons par le handicap. Est-ce une enfant ou une personne qui est handicapé ou la situation dans laquelle sont mises les personnes qui est handicapante ? La question est simple, un brin binaire, mais les réponses un peu plus subtiles.
On met un français bien urbain au fond de la taïga ou du Sahara, il aura bien du mal à y (sur)vivre quand d’autres peuples se sont tout à fait adaptés à y vivre. On met un français bien français dans un pays d’Amérique latine, il aura bien du mal à communiquer sans baragouiner quelques mots hispanophones… On met une personne en fauteuil dans le métro parisien : il devra faire face à des dizaines d’escaliers et d’escalators. Dans le métro londonien… il pourra y accéder bien plus facilement. On met une personne ne dépassant par les 120 cms (enfants comme adultes), ils auront bien du mal à se mouvoir dans un monde dont les tables sont à plus de 100 cms du sol.
Pas la peine de continuer les exemples ? 😀
Maintenant, passons au centre de loisirs. Qu’est-ce qui dans le fonctionnement, l’organisation de la journée, des “activités”, de l’équipe d’animation handicape les enfants (ou d’autres) ?
Celui qui ne voulait pas venir ? Celui qui n’a pas petit-déjeuné ? Celui qui s’est mal réveillé à 6h30 car ces parents travaillent ? Celui qui veut être avec son copain/frangin dans le groupe d’à côté ? Celui qui veut pas faire l’activité préparée par l’animateur ? Celui qui veut jouer avec ses Pokémons ou sa DS ? Celui qui…
Maintenant, on peut le conjuguer au féminin, chez les plus jeunes ou les “ados”, chez les riches et les pauvres, etc.
Autant de particularités. Si parmi eux, il y a un sourd ? Qui le voit ? Zut, il ne peut pas entendre les ordres des animateurs. Le problème est la surdité ou la communication orale ? Est-il nécessaire d’inventer des dispositifs pour les “particuliers” quitte à les stigmatiser ? Ou peut-on mettre en place une organisation et un centre qui accueille chacun ?
Par glissement, on se rend compte que ce n’est plus la seule responsabilité des animateurs ou des animatrices, de leurs capacités mais aussi du fonctionnement, des choix de la “direction” voire des organisateurs… Quels moyens donnent-ils ? Comment empêchent-ils aussi d’accueillir tout un chacun ?
Bref. Votre démarche est louable… mais on peut l’élargir un peu.
Bonsoir Piriac
Dans n’importe quel groupe la tentation est grande de se laisser croire qu’il y a des normes… et que biensûr il y a un petit pourcentage de gens qui sortent de la norme.
Quand on change de groupe on change de norme ; ceux qui étaient hors norme dans un groupe seront normaux dans un autre…
Les besoins des autres, je ne suis pas sûr que ça n’existe pas, ceci dit si ça existe… on n’est pas forcément sensé se sentir concerné sauf si l’autre le demande clairement.
Après la réaction de Michmuch, je dirais quelque chose que j’ai déjà pensé, c’est que les “besoins” des autres dont il faudrait absolument qu’on s’occupe, “nous autres éducateurs”, c’est une façon de penser le monde. Une façon qui prive les autres de libertés puisque c’est nous qui décidons à leur place de quoi ils ont besoin…
Un enfant particulier est pour nous un enfant qui présente un ou plusieurs troubles (ne rentrent pas dans le cadre les enfants en situation d’handicap)
Je ne suis pas convaincu par ça. J’ai l’impression que la recherche scientifique cerne de plus en plus les particularités neurologiques qui enclenchent certains comportements.
Qu’il y ait des particularités, oui, il n’y a que ça.
Mais ces particularités ne représentent des “troubles” que pour les gens qui veulent imposer des normes. Non?
Par exemple, un « enfant particulier » aura besoin d’écoute, d’attention, d’un confident, d’un suivi plus accru, de parler, de sécurité, de réponse.
Non. Ce sont les enfants “normaux” qui sont moins exigeants et qui laissent passer les erreurs des animateurs qui ne sont pas assez rigoureux. 😛
Le suivi… dans quelle intention?
Les enfants ont peur du jugement des autres face à ça, l’animateur peut mettre en place des dispositifs comme le coussin colère
Si votre but est d’avoir des dispositifs adaptés à chaque particularité… ça me semble impossible. Un positionnement général? Peut-être être moins exigeant, voire pas exigeant du tout vis à vis des enfants.
C’est difficile car même si “tout le monde” est d’accord, une grosse partie de la défense de ce métier se fait sur son caractère technicien de la relation ou du social. C’est à dire la capacité des animateurs à faire faire des choses aux enfants : respecter des règles, faire du sport, faire de la cuisine, faire un spectacle…
Il doit essayer d’insérer l’enfant dans le/un groupe, il doit l’encourager, il doit amener l’enfant à se confier à lui/à s’exprimer par l’écriture, le dessin.
Non à tout.
Etre moins exigeant.
Un “autiste de haut niveau”, par exemple, (en admettant que ça existe) tu ne l’insères pas de force dans un groupe. Il évite les groupes car il se sait maladroit, et si en plus tu le forces, tu lui envoies un signal fort qu’éviter les groupes c’est être anormal.
Amener à se confier : sûrement pas. La psychanalyse, c’est d’la merde. Si tu es discret, que tu te montres digne de confiance, peut-être que des enfants viendront te raconter des trucs, alors il faudra rester discret et digne de confiance.
Quant à les faire dessiner ou écrire, il ne nous manque plus qu’un bon vieux test de Rorschach et la panoplie du psychanalyste du dimanche sera complète… 😀 Non c’est vraiment d’la merde ce truc.
Tout ne vient pas de l’histoire de la personne, de sa relation avec sa mère et tout ça. Foutaises.
Il y a mille raisons d’être hors norme. Et je n’ai pas le temps de finir.
leBAFAdepipriac a écrit :
: Un enfant particulier est pour nous un enfant qui présente un ou plusieurs troubles (ne rentrent pas dans le cadre les enfants en situation d’handicap)
Par exemple, hyperactif, colériques, introvertis, violents etc.…
Par exemple, un « enfant particulier » aura besoin d’écoute, d’attention, d’un confident, d’un suivi plus accru, de parler, de sécurité, de réponse.
Les enfants ont peur du jugement des autres face à ça, l’animateur peut mettre en place des dispositifs comme le coussin colère.
L’animateur doit être patient, il doit donner un sentiment de sécurité à l’enfant, d’écoute.
Il doit essayer d’insérer l’enfant dans le/un groupe, il doit l’encourager, il doit amener l’enfant à se confier à lui/à s’exprimer par l’écriture, le dessin.
Après cela, il peut faire un geste symbolique comme déchirer la feuille ou la faire disparaitre pour montrer à l’enfant que c’est du passé et que cela restera entre eux.
cette définition “s’adapte” à tous les enfants….
le rôle de l’animateur doit être le même pour tous les enfants….
sinon je rejoins parfaitement michmuch…
@+++
Les besoins n’existent pas.
Les “enfants particuliers” non plus.
Chaque enfant est particulier. Tout le reste n’est que fadaise, fumisterie, connerie… Fuckin bull shit!
Bonjour tout le monde,
Nous sommes des stagiaires BAFA.
Dans le cadre d’une réflexion, nous nous sommes penchés sur le thème des « enfants particulier », nous nous sommes demandé quelle serait la posture de l’animateur face aux besoins de l’enfant.
Nous avons établis par défaut une définition d’ « enfant particuliers » qui est : Un enfant particulier est pour nous un enfant qui présente un ou plusieurs troubles (ne rentrent pas dans le cadre les enfants en situation d’handicap)
Par exemple, hyperactif, colériques, introvertis, violents etc.…
Par exemple, un « enfant particulier » aura besoin d’écoute, d’attention, d’un confident, d’un suivi plus accru, de parler, de sécurité, de réponse.
Les enfants ont peur du jugement des autres face à ça, l’animateur peut mettre en place des dispositifs comme le coussin colère.
L’animateur doit être patient, il doit donner un sentiment de sécurité à l’enfant, d’écoute.
Il doit essayer d’insérer l’enfant dans le/un groupe, il doit l’encourager, il doit amener l’enfant à se confier à lui/à s’exprimer par l’écriture, le dessin.
Après cela, il peut faire un geste symbolique comme déchirer la feuille ou la faire disparaitre pour montrer à l’enfant que c’est du passé et que cela restera entre eux.
PS: réagissez comme vous voulez et donnez nous un max de conseils
et merci 🙂